Volcans
Cônes volcaniques, coulées basaltiques, dykes, nappes de cendres, bombes, hyaloclastites, ponces, pouzzolane, … Marcher sur Santo Antão c’est marcher en permanence sur un volcan. En montant vers le col de Forquinha, on évolue dans une vallée fantastique hérissée de dykes; c’est comme une visite à l’intérieur d’un cratère érodé, d’où l’on sort par une étroite faille. Au flanc des volcans de Norte, dans les coupes des falaises de basalte de la côte nord, et dans de nombreux autres endroits de l’île, affleure souvent cette couche de pouzzolane blanche qui recouvrit toute l’île lors d’une éruption il y a 200 000 ans environ. Sur la face sud, désertique, des coulées de lave semblent à peine refroidies et des cônes de volcans parfaits, à peine striés par l’érosion, ne semblent dormir que d’un œil. Suivront-ils l’exemple de Fogo, autre île du Cap Vert, dont le volcan s’est réveillé en avril 95 et obligea les habitants des villages voisins à abandonner leurs maisons?
C’est un pur plaisir d’évoluer dans ces paysages issus du feu terrestre; leur sommeil actuel ne masque pas leur force tellurique. Ce jour-là, le ciel développait des nébulosités mouvementées qui faisaient écho à leurs colères passées.
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