bio / présentation

 

J’ai longtemps flâné dans les territoires artistiques, me passionnant pour l’image sous toutes ses formes, étudiant les créateurs, me nourrissant de leurs œuvres, essayant de les faire connaître et apprécier, pratiquant tour à tour la photographie, le dessin, la peinture, la sculpture, au gré de mes centres d’intérêt, de mes humeurs, de mes envies.

C’est maintenant sur les chemins que je flâne, appareil photo à la main, porté par le hasard ou guidé par une carte. Parcours urbains, sentiers de montagne, déserts africains, chemins littoraux, quel que soit l’espace parcouru, marche et photo s’y accordent merveilleusement.

En objectif, lumières, matières, graphismes, rencontres fortuites, mais aussi et surtout ces moments où les ombres, les reflets, les jeux de la perspective perturbent l’apparente banalité du décor et magnifient le réel.

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été attiré par la matière et ses interactions avec les éléments naturels. Le minéral, le végétal, l’eau, le vent, la lumière sont les sujets auxquels je reviens sans cesse. Parcourir des espaces naturels au rythme de la marche, l’œil aux aguets, est un plaisir dont je ne me lasse pas, même si il m’arrive aussi de flâner en espace urbain en quête de coïncidences heureuses, d’inattendu ou d’insolite.

Jean-Luc Billet Photographies

Bordeaux – février 2015


Apprendre à regarder exige du temps, de la lenteur et un certain goût pour la solitude. L’inventaire des formes de nuages et des effets du vent sur les herbes est infini. Les choses les plus simples sont les plus mystérieuses; prendre le temps d’explorer, de contempler, c’est tenter d’entrer dans ce mystère.

Je revendique l’écart entre la réalité objective et ces images; c’est dans cet écart que vient se loger l’expression. Nous voyons tous les choses au travers du filtre de notre sensibilité et de notre vécu. Point de vue, cadrage, profondeur de champ et autres paramètres choisis au moment de la prise de vue ou lors du post-traitement sont les outils qui permettent de donner une réalité à la vision du photographe.

Toutes ces images glanées au fil du temps constituent le lien intime que je tisse au quotidien avec le réel en général et la nature en particulier. Elles forment aussi pour moi une sorte de protection contre la laideur et la vulgarité dominante.

J’éprouve un intérêt égal pour les Arts premiers Océaniens, Caspar David Friedrich, Giuseppe Penone ou Sebastiao Salgado  … les peintres, sculpteurs, architectes, photographes « côtoyés » durant mes années d’enseignement exercent une influence bénéfique sur mes images. Lorsque une série commence à prendre un peu de cohérence, des références artistiques me reviennent souvent à l’esprit et me servent de guide.

J’ai choisi de présenter mes photographies sous forme de séries thématiques dont les galeries de ce site montrent quelques exemples. Certaines sont ouvertes et sont complétées ou modifiées au fil du temps. D’autres, correspondant à un lieu, une période, une préoccupation particulière, forment des séries plus homogènes et sont définitivement closes.

 

 Jean-Luc Billet "Autoportrait involontaire"

« Autoportrait involontaire » – Parikia – Paros – Cyclades – septembre 2014